lundi 27 juin 2011

Evora le retour

Lundi 27 14h34 heure locale

Comme prévu nous voici de nouveau à Evora. Nous sommes désormais sur la route du retour. Sortie de Lisbonne ce matin par le gigantesque pont Vasco de Gama qui enjambe le Tage sur 17 kilomètres. l'un des ponts les plus longs du monde. Cette fois, notre miss GPS a bien joué le coup et pas de péage ! En réalité on ne paie pas pour sortir de Lisbonne on ne paie que pour y entrer en effet sortie du pont nous constatons qu'en face, les véhicules se font taxer à hauteur de 1€50 selon la miss du tourisme office qui m'a renseigné sur ces us et coutumes lisboètes.
Il y a quelques instants lors de notre installation à Evora, je repère un véhicule estampillé ACSI piloté par un belge. Je le hèle lui demandant si je peux lui acheter le catalogue et la carte de l'année en cours. Que nenni, il m'indique qu'il effectue sa tournée d'inspection (il traine une petite caravane et sa femme, il y a pire comme labeur...) bref, grand prince, il me donne le petit catalogue (en flamand) des campings d'Europe - les petits - qui comportent moins de 30 places. Je propose de lui acheter le prix prévu 12 €, il ne veut pas, il me le donne royalement. Sympa l'inspecteur.
Bon, je vous laisse, le temps de regarder un peu les news en ligne et je file me baigner, la brume de Lisbonne n'est plus présente et le cagnard a repris une sacrée vigueur. Nous quitterons cet endroit après déjeuner demain midi entretemps, tournée souvenirs pour nos petits et ravitaillement en rosé il faut dire qu'ici il s'évapore à une vitesse affolante...
Précisons aussi qu'Evora mérite vraiment le détour, il s'agit d'une ville très riche en histoire comme l'attestent ses monuments, sa cathédrale, le monument romain dédié à Diane dont nous avons déjà parlé. La ville est classée au patrimoine mondial par l'UNESCO, la capitale de l'Alentejo nous a séduit.
La piscine est l'élément indispensable pour se rafraichir lors des après midi lorsque la chaleur est trop importante. Celle d'Evora, ici photographiée cet après midi, est particulièrement agréable et calme, notre place ? sous le palmier, près du bar...

dimanche 26 juin 2011

Lisboa



10 minutes à bord du bus de la ligne 714 et nous sommes à Belem, le quartier des musées de la ville. Nous nous approchons du Padrao dos descobrimentos – le monument des explorateurs – érigé en 1960 pour le 500ème anniversaire de la mort de l’infant Henrique - qui domine le quai du haut de ses 52 mètres. Ils sont tous là, Henri à l’avant, Vasco de Gama, Magellan, Pedro cao. Gil Eanes  etc… en savoir plus ? allez sur le site qui va bien : www.padraodosdescobrimentos.egeac.pt  nous décidons de marcher vers la torre de Belem un peu à l’ouest, cette tour qui s’étire sur la rive nord-ouest du Tage a résisté au tremblement de terre de 1755, il faut avouer que c’est de là que l’on ressent le mieux l’appel de la mer et la fièvre qui présida à l’ére des grandes découvertes. Pendant près d’un siècle les navires portugais s’élancèrent pour des terres inconnues. Nous retournons vers le monument des explorateurs, il est 10h00 nous pouvons entrer, prendre l’ascenseur jusq’au La nuit passée à Alcacer do Sal fut particulièrement chaude et l’invasion de moustiques a laissé de nombreuses douleurs sur nos pauvres jambes. Nous quittons ce petit camping municipal bordé de lauriers pour la capitale. L’approche sur Lisbonne se fera difficilement. Ayant programmé notre GPS pour qu’il nous fasse emprunter des voies sans péage, il nous guide vers le nord et nous paume dans de petites localités au nord de Lisbonne avec des rues assez étroites. Je décide de reprendre la main et emprunte l’A1 route à grande circulation qui nous rapproche considérablement de la ville. Nous passons à coté du stade de Benfica à la recherche de Monsanto, le poumon vert de la ville qui couvre près de 900 hectares et au bord duquel se trouve le camping municipal. Nous nous posons vers 15h00 et déjeunons dans la foulée. Nous optons pour deux nuits, sachant que le dimanche matin, la visite des musées de Lisbonne est gratuite. Piscine et brochettes de bœuf viennent agrémenter la soirée tiède sous les eucalyptus qui ici frisent les 30 mètres.
6ème et continuer à pied jusqu’au belvédère étroit qui nous permet de découvrir tout le quartier de Belem et notamment le museu de marinha (musée de la marine) le monastère de Jéronimos et le pont du 25 avril. Nous décidons d’explorer les salles du musée de la Marine, votre serviteur est aux anges, de nombreuses maquettes de navires, des cartes, des tableaux, des instruments de navigation, bref, de quoi alimenter une galerie dédiée dans quelques semaines. La salle des galères pour finir et une barque de pêche des açores nommée Ponta Delgada, cerise sur le gateau pour cette matinée enrichissante. Nous reprenons le bus 714 en direction du centre ville, découverte du vieux quartier d’Alfama et de ses ruelles étroites, odeurs de sardines grillées, je commence à avoir les crocs et finalement nous nous installons sur les docks sous l’œil bienveillant d’un porte hélicoptère américain, escalant juste à coté. Le serveur arrive et d’office nous amène un assortiment de pains et un fromage complet « queijeiro do alentejo » il fera l’affaire en attendant notre préparation de gambas, en fait, nous nous apercevons que nous sommes entrés dans un restaurant brésilien les gambas arrivent avec leur escorte de crevettes le tout dans un pain rond et le maitre d’hotel mixe le tout avec un jaune d’œuf et une persillade. Je comprend soudain pourquoi il a demandé que je confirme deux plats en fait un seul aurait largement suffi, mon guide disait que les plats étaient particulièrement copieux dans les restaurants lisboetes mais bon...Un peu de vélo, un peu de piscine et il n’y paraitra plus rien. Fin de repas et vaincus par les 36° et le soleil ardent, nous décidons de remonter vers Monsanto afin justement de profiter des bienfaits de la piscine. Demain, retour vers Evora pour arpenter la rua 5 de Outubro jalonnées de magasin d’artisanat.
Le monastère de Jéronimos qui abrite dans son aile Ouest le "museu de marinha" le musée de la Marine, vu ici depuis le belvédère du monument des explorateurs dimanche matin.
une caravelle qui grâce à sa voile latine permet de remonter au vent remarquez le gréément au tiers et le tapecul. ce type de gréément révolutionnaire pour l'époque a grandement facilité la marche des navires vers l'Ouest et les vents dominants de l'Atlantique sous ces latitudes.




samedi 25 juin 2011

Sines


Après avoir parcouru la cote Vicentine vers Alzejur nous retrouvons la bordure occidentale de l’Alentejo et la pause déjeuner se fait face à l’océan à Sines. Au loin, un porte conteneurs débarque ses boites Hélas je ne peux l’identifier même aux jumelles le port est vraiment trop éloigné. Pour activer la digestion, je file me baigner dans une eau très claire qui doit friser les 20 degrés. Au décollage, je choisis de partir un peu à gauche de l’axe de notre arrivée et je constate mon erreur quelques instants plus tard lorsque nous nous enlisons dans du sable profond, vaine tentative pour nous sortir de cet enlisement aussi important qu’inattendu. Heureusement, des campings caristes portugais nous pretent main forte et conseils techniques me demandant d’utiliser les cales du bord, quelques cailloux pour les bloquer et nous regagnons la partie ferme de ce bord de plage.Nous reprenons la route vers Alcacer do sal pour passer la nuit dans ce petit camping municipal qui nous a été recommandé par des camping caristes de l’oise rencontrés à Quarteira, ceux-ci nous ont d’ailleurs donné l’édition 2010 du « roteiro campista » l’indispensable guide des campings portugais et la carte qui se mange avec.

vendredi 24 juin 2011

O fim do mundo


Continuant vers l’Ouest, vers Sagres, nous déjeunons à Vila o Bispo, à quelques kilomètres de la cité de l’Infant Henri qui fonda là une école de navigation. La côte au vent «  barlavento » mérite amplement son nom, il fait un temps splendide mais le vent d’Ouest balaie avec puissance les falaises grandioses du cabo de Sao Vicente. Debout face à l’océan dont les vagues viennent s’écraser sur ces abruptes falaises comment ne pas partager l’exaltation des explorateurs qui partirent de cet endroit vers l’inconnu, se demandant au devant de quels périls ils se lancaients et s’ils en reviendraient...

Nous visitons la forteresse de Sagres et sa gigantesque Rosas dos ventos, rose des vents qui approche les cinquante mètres de diamètre.Un peu plus loin, Il ne reste que quelques pans de mur de l’édifice original du XVème, la « fortaleza » a été reconstruite au XVIIème après que le flibustier Sir Francis Drake s’en soit emparé. Près de la chapelle Nossa Senhora da graca, un padrao – un monument surmonté d’un crucifix qui était érigé par les explorateurs portugais qui marquaient ainsi le territoire découvert – a été érigé à l’occasion du 500ème anniversaire de la mort d’Henri le navigateur. Un peu au sud, mon attention est attirée par le globe terrestre mais nous devrions plutôt dire maritime comportant les routes empruntés par les navires d’Henri qui ont notamment découvert les Açores en 1431, le cap Bojador (sahara occidental) en 1433, le cap vert en 1444…
De nombreuses cartes maritimes sont reproduites autour du globe dont un portulan de 1559 qui est conservé à la bibliothèque nationale de France à Paris.

 
pas possible d'aller plus loin pour notre camion !




jeudi 23 juin 2011

Quarteira

Nous sommes partis de Evora vers la côte sud du Portugal, traversant Béjà, Castro Verde, et déjeunant à Santana da Serra Lanterneaux occultés pour conserver un maximum l’air frais généré par la climatisation. Entrée dans la province de l’Algarve en début d’après midi et changement de monde, nous découvrons un Portugal opulent, de belles maisons fleuries et une cote touristique moderne bardées d’immeubles les pieds dans l’eau. Hammamet, version européenne en quelque sorte, avec une touche de miami beach pour les avenues ponctuées de palmiers et pour les dimensions hors normes. Bref, après avoir posé notre camion sous un eucalyptus et dégusté un verre de vin blanc portugais offert par notre voisin français installé là depuis une dizaine de jours avec son épouse (qui connait Granville) et sa caravane, nous filons prendre la température de l’océan et, ma foi, même s’il est « glacial » pour les gens d’ici, il nous parait tout à fait agréable et nous estimons qu’il frise les 19 degrés. 

mardi 21 juin 2011

Evora, entre culture et détente...

Deuxième journée à Evora – prononcez «  e-vo-reuh »  à la portugaise. Nous enfourchons nos vélos et deux kilomètres plus tard au bout de la piste dédiée aux vélos- rares il est vrai dans ce pays – mais nous sommes plus habitués aux villes des Pays Bas -  nous les posons au pied du château d’eau de la ville au sommet de la colline, juste à coté du temple de Diane élevé par les romains au IIème siècle. Ce dernier est devenu au fil du temps forteresse puis abattoir au XIXème. Quoi qu’il en soit, il a été restauré ces derniers temps et l’on peut maintenant admirer ses colonnes de granit surmontées de chapiteaux de marbre. Juste à coté une ‘pousada » de luxe dans un ancien monastère du XIIIème,  la pousada dos Laios (les pousadas sont des maisons d’hôtes classieuses) Nous cheminons vers la cathédrale gothique de Sé et son porche où là encore le marbre a été employé pour faire figurer les 12 apôtres en bonne place. Mais ce qui concentre notre intérêt c’est l’église de Sao Francisco et sa fameuse capela dos ossos. Nous traversons le cloitre et après avoir réglé notre droit d’entree nous découvrons les cranes, tibias et autres huméros d’environ 5000 moines… il s’agit là d’un spectacle des plus macabres au Portugal. En effet, la chapelle des ossements est entièrement habillée dans ses murs et colonnes de cranes humains et os divers. Du plafond, des cranes vous observent en souriant, sur un mur pend un squelette. Au dessus de l’entrée une sentence nous rappelle notre condition de mortel « Nos ossos que aqui estamos, pelos vossos esparamos » (nous les os ici présents, attendons les votres) au final, je clame qu’il ne verrons jamais les miens et cela me rassure quelque peu…

Reprise de nos montures et surprise du bon comportement des portugais qui semblent ici respecter les cyclistes. Il s’est passé du temps depuis mon escale aux Açores et les klaxons entendus ici et là pour un rien… Bref, nous repartons sous un ardent soleil et après déjeuner nous optons pour la piscine, seul endroit fréquentable en cet après midi caniculaire. Nous apprécions particulièrement cette pause avant la suite de notre aventure qui devrait nous mener encore plus vers le sud et l’Algarve et l’océan.


lundi 20 juin 2011

Au coeur de l'Alentejo

Alentejo signifie littéralement "au delà du tage"

Sortie de la province de l’Estrémadure aujourd’hui et arrivée au Portugal. Nous filons vers Campo Maior croyant trouver un camping accueillant tenus par des ressortissants néerlandais. Que nenni ! Au final, quelques emplacements en espaliers mal entretenus, un vieil autobus britannique pissant la rouille et transformé en camping car de fortune, un peu plus loin une caravane désertée… Bref, nous ne sentons pas l’endroit à notre convenance et decidons de faire route vers Evora au cœur de l’Alentejo. Décalage d’une heure - oui les portugais sont en TU + 1 – et contraste saisissant, les campings Orbitur sont ce qui ce fait de mieux dans ce pays. Je pique une tête dans la piscine, n’y tenant plus, il faut dire qu’il fait tiède sous ces latitudes. Retour du bain, apéro, discussion et d’un commun accord nous décidons de faire une pause méritée de deux jours dans la capitale de cette partie du Portugal peuplée seulement par 12 pour cent de la population alors qu’elle représente un tiers de la surface du pays…Evora sera découverte demain et elle nous révèlera ses secrets En attendant je vous envoie quelques images réalisées ce jour parmi lesquelles un  camping car allemand d'un genre un peu spécial et votre serviteur en pleine action pour préparer le repas de ce soir.


dimanche 19 juin 2011

Estrémadure

Long is the road ! Notre progression vers le sud s’est teintée d’un long ruban quasiment désert sous un ciel immaculé et un soleil qui, associés, ont donné une luminosité particulièrement vive et insoutenable sans lunettes de soleil à verres polarisants. L’Estrémadure est donc fidèle à sa légende et l’on comprend pourquoi Sergio Leone est venu un peu plus bas tourner ses fameux westerns.. 
Aux étendues désertiques ont succédé des collines et une végétation plus souriante avec de longues droites neuves et fort bien balisées et soudain nous nous sommes retrouvés à plus de 1150 mètres sans avoir eu l’inconvénient des traditionnelles routes en lacets. Descentes interminables ensuite tout en admirant les plaques de neige de la sierra de gredos qui s’attardent à plus de 2000.
Finalement, nous arrivons à Plaisancia camping La Chopera om règne une joyeuse ambiance. La piscine est prise d’assaut et nombre d’espagnols – habitués du lieu pour leur week end, s’interpellent bruyamment ici et là.
La surprise arrivera en fin d’après midi lorsqu’ un vénérable camping car portugais estampillé "<kon Tiki" viendra se poser juste à coté de nous. Son conducteur, Norvégien de Kristiansand installé à Sétubal dans le sud de Lisbonne, dont sa première femme est décédée et qui a deux filles vivant en Norvège nous raconte sa mésaventure lorsqu’un de ses pneus a explosé alors qu’il venait de passer les Pyrénées… L’ancien voyage seul, il disparait dans son camion et s’assoupit laissant sa clim à fond alors que nous nous installons pour diner sous le store par 30 degrés à l’ombre. A l’intérieur de notre camion la station indique 38  Qué calor !
à table  de 18h30 à...22h00

Castille et Léon

Entrés en Espagne par  Irun nous avons traversé le pays Basque et ses montagnes couvertes de conifères en empruntant moult tunnels - beaucoup plus courts il est vrai que ceux rencontrés en Norvège l’an passé - puis progressivement, le paysage s’est adouci une fois passé la ville de Vitoria. Nous nous sommes arrêtés pour la traditionnelle pause « jus de fruit » de l’après midi sous les pieds du « monumento al pastor » une sculpture impressionnante de Victor de Los Rios réalisée en 1961 grâce à une souscription publique. Notre passage en Castille a coïncidé avec l’arrivée de l’anticyclone en provenance du Sud et les petits cumulus de beau temps se sont évanouis laissant la place à une tempête de bleu intense. Arrivée à Fuentes Blancas le camping de Burgos et essai réussi de calage sur le satellite Astra avec notre soucoupe de 40 ; à Blancas cela valait bien un blanc –mure ; non ?
Monumento al Pastor

notre installation opérationnelle de réception par satellite

  

samedi 18 juin 2011

Vendredi à Erromardie

Deux jours après notre départ et après nous être reposé au bord du lac de Ribou mercredi et sous le vent de la dune de Mimizan hier, nous sommes arrivés vendredi après midi à la ferme d’arromardie, au bord de l’eau – nous ne sommes séparés de l’océan que par la largeur de la route qui borde la plage – juste au nord de St Jean de Luz. Nous avons emprunté le sentier littoral qui serpente sur la falaise en direction de la croix d’Alichua. Un merveilleux endroit pour prendre toute la mesure de la puissance de l’océan à cet endroit. Le Golfe de Gascogne est fidèle à sa légende, ce  qui nous sera d’ailleurs confirmé dans la nuit par le grondement profond du déferlement des immenses rouleaux porteurs d’embruns qui finissent en fine bruine sur les bois qui couvrent la colline toute proche.
à Mimizan

la plage d'Erromardie vue depuis la falaise 

lundi 13 juin 2011

Les routes du Sud




"Les routes du Sud"... Comment ne pas évoquer aujourd'hui Jorge Semprun qui a écrit le scénario de ce film de Joseph Losey dont Yves Montand a tenu le rôle principal et dont je crois me souvenir que certaines scènes ont  été tournées dans la Hague.
Nos routes sont désormais tracées dans leurs grandes lignes. Notre choix s'est finalement porté sur l'Algarve (le menton du visage portugais qui regarde vers l'océan) que nous aborderons après avoir traversé une partie de l'Alentejo. Nous irons  jusqu'au cap  Saint Vincent  "où finissait la terre" au moyen âge...
Avant cela, nous devrions escaler auprès du lac de Ribou, sous le vent de la dune de Mimizan et retrouver les fermes d'arromardie au bord de l'eau, dans le Nord de St Jean de Luz avant de nous poser à Burgos et à Salamanca en Espagne. Notre entrée au Portugal se fera par Badajoz et Campo Maior où le camping familial tenu par Solange et Joris a retenu notre attention. Ce couple de Néerlandais est tombé amoureux du bleu profond et du blanc lumineux qui fusionnent le ciel et les maisons des villages perdus dans les "planicies". Leur diaporama porté par la voix de la grande Cesaria Evora vous charmera, j'en suis sûr. La Cap Verdienne témoigne de belle manière du mélange de la culture portugaise avec l'Afrique.
Les îles du Cap-Vert restèrent inhabitées jusqu'à l'arrivée des explorateurs portugais en 1456 et à la fondation de Ribeira Grande (Cidade Velha) en 1462 sur l'île de Santiago.

samedi 11 juin 2011

Un peuple de navigateurs

Le Sagres II vu depuis la tour de Belem à Lisbonne

Il ne vous aura pas échappé que nous allons à la rencontre d'un peuple de navigateurs. Magellan et Vasco de Gama, entre autres, ont bénéficié des largesses de leur souverain, Henri le navigateur, qui aujourd'hui figure à la proue du Sagres II. Ce trois mâts barque était présent lors de la Tall Ship édition 2005 à Cherbourg. A noter que ses voiles carrées de misaine et de grand mât sont frappées de la croix de la Lusitanie. Ce navire construit en 1937 est long de 90,8 m. Anciennement nommé Guanabara par le Brésil pour servir de navire d'entrainement à sa marine, il sera racheté par le Portugal en 1961; le Sagres II a effectué un tour du monde en 1978 et une croisière sur les traces de Vasco de Gama en 1993.
En 1416, à sa cour de Sagres, le prince Henri avait créé une véritable académie de marine et une école de navigation. C'est sous son impulsion que les marins portugais partirent à la découverte du monde...



Sagres II a Salvador (Brésil) pendant les célébrations du
500ème anniversaire de l'arrivée de  Pedro Álvares Cabral au Brésil

vendredi 10 juin 2011

Lusitania

Punta Delgada, 25 avril 1969,
Nous venons d'arriver ce matin à l'île de Sao Miguel, depuis notre départ de Brest, c'est notre première escale..."




Depuis cette première approche, il y a plus de 42 ans, dans l'archipel des Açores, votre serviteur n'a pas foulé le sol portugais. Je ne connais du Portugal que ces perles perdues au milieu de l'Atlantique, 1500 kilomètres à l'ouest de Lisbonne : Flores, Sao Miguel, Pico, Terceira, Faial, Corvo...
Lorsque Françoise a suggéré cette année de partir vers le Sud à la découverte de ce pays, nombre de souvenirs sont revenus en surface. Le moment est donc venu de les compléter par le biais de cette escapade continentale sur les terres qui abritèrent jadis des peuplades celtes regroupées en fédération lusitanienne. Les romains donnèrent plus tard le nom de Lusitania à ce territoire.

Lusitania est aussi le nom de ce paquebot transatlantique de la Cunard torpillé le 7 mai 1915 en Manche par un sous-marin allemand lors de la première guerre mondiale...